
Aux côtés de la Fondation Sidas World, se sont engagés sur le projet : Fondation Alpes Sauvages, Fondation Lemarchand, Fondation Terre Solidaire, Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, Fondation Caisse d'Epargne Rhônes-Alpes, Fondation PETZL, Fondation Snowleader.
La LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) est une association qui a pour objectifs la protection des espèces d'oiseaux et de leur environnement en France. D’un combat initialement mené pour protéger les oiseaux, les initiatives s’organisent aujourd’hui autour de la défense de la biodiversité dans son ensemble : la protection des espèces, la conservation des espaces, ainsi que l’éducation et la sensibilisation. L’association rassemble plus de 46 000 adhérents, 5 000 bénévoles actifs, ce qui en fait la première association de protection de la nature en France.
La Fondation Sidas World a donc fait le choix d’accompagner la LPO sur le projet Alpi’Mares, afin de restaurer et créer des mares à étanchéité naturelle ou artificielle, de mener des actions favorables à l'amélioration de mares existantes ainsi qu’à contribuer à préserver les mares de montagne. Les actions sont conduites en priorité entre 800 et 2300 mètres d’altitude.
Les mares ont un intérêt primordial pour les espèces de montagnes. Elles sont des réservoirs de biodiversité du fait de la grande diversité d'habitats qu'elles offrent. Elles ont aussi de nombreux autres intérêts : ce sont d’importants puits de carbone et une ressource essentielle à l’agriculture et l’élevage.
Bien que de taille modeste comparée aux forêts, les mares jouent un rôle non négligeable dans le stockage du carbone. Bien qu’elles ne couvrent aujourd’hui que 3% de la surface de la Terre, elles stockent plus du double de carbone que toutes les forêts de la planète. Elles abritent une végétation aquatique qui capte le CO₂ atmosphérique par photosynthèse, et favorisent l’accumulation de matière organique dont la décomposition lente sous l’eau permet le piégeage du carbone dans les sédiments. Par ailleurs, elles participent activement à la régulation de l’humidité locale, à l’équilibre microclimatique et à l’épuration naturelle de l’eau, tout en constituant des habitats clés pour de nombreuses espèces. En France, les zones humides représentent 23% du territoire, soit 13 millions d’hectares, et contiennent près d’1/3 du carbone terrestre.
Cependant, les zones humides sont parmi les écosystèmes les plus menacés au monde. En cause : le changement climatique, les activés humaines, l’arrivée d’espèces exotiques invasives. La France n'est pas épargnée puisqu'entre 1960 et 1990, on a recensé la disparition de 50 % de la surface des zones humides du territoire. De nombreuses espèces, qu’elles soient animales que végétales, dépendent de ces milieux pour vivre : la raréfaction des mares met donc directement en cause leur survie. De plus, lorsque les milieux humides sont dégradés ou détruits, ils libèrent dans l’atmosphère du carbone, stocké parfois depuis des millénaires.
Depuis 2017, plus de 300 projets ont déjà été réalisés grâce aux actions de la LPO Auvergne Rhônes-Alpes.
Les objectifs concrets du projet sont les suivants :
- Créer, restaurer ou améliorer au moins 100 mares dans les massifs alpins de la région Auvergne Rhône-Alpes
- Aménager une mare dans au moins chaque massif (Chablais, Haut-Giffre, Aiguilles Rouges, Bornes-Aravis, Mont Blanc, Vanoise, Beaufortain, Bauges, Maurienne, Belledonne, Chartreuse, Taillefer, Écrins, Vercors, Dévoluy, Diois et Baronnies.)
- Mettre en place un suivi à 2 ans après les travaux pour s’assurer de l’état fonctionnel des mares et qu’aucune ne soit en mauvais état.
- Accueillir au moins une espèce d’amphibien et une espèce de libellule dans chaque mare
Au total et sur la durée des 3 ans de réalisation du projet (2023 -2025), l’objectif est de réaliser plus de 100 mares et améliorations de zones humides en zone de montagne.
En 2023, 23 projets ont été réalisés, ainsi que 33 en 2024.